La suspension cette semaine à Nouakchott des autorisations de l’exploitation du sable noir du littoral mauritanien par la ministre de l’environnement et du développement durable est une bonne nouvelle pour les écologistes et pour les observateurs.
Cette décision gouvernementale est d’une grande portée nationale et va dans le sens de la protection du cordon dunaire de Nouakchott contre l’océan atlantique. Une mesure qui vient à point nommée au moment où le niveau de la mer avance d’année en année et pourrait occasionner de graves inondations au point d’engloutir la capitale qui compte aujourd’hui plus de 800 000 habitants.
Cette suspension est un coup d’arrêt à cette exploitation sauvage du sable noir, ce matériau principalement utilisé en Mauritanie dans le secteur du bâtiment des travaux publics notamment pour le béton armé composé pour deux tiers de sable. L’émergence de beaucoup de secteurs liés à cette activité est dangereux pour l’environnement. L’exploitation de ce matériau sans dispositions claires risque de briser le fragile écosystème du littoral mauritanien. Un satisfecit à la ministre de l’environnement qui débute sa prise de fonction par une meilleure maîtrise de la troisième ressource mondiale la plus consommée après l’air et l’eau.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 21 septembre 2019)
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