Portrait de Ibrahima Mocktar Sarr : poète et homme politique engagé, journaliste et défenseur des Langues nationales (1ère partie)

Dans le cadre de son ouverture à l’opposition la Télévision nationale a invité cette semaine Ibrahima Mocktar Sarr président de l’AJD-MR. Un long entretien au cours duquel les téléspectateurs mauritaniens et au delà des frontières ont découvert les multiples facettes de la personnalité d’une des grandes figures negro-africaine de l’opposition. Un parcours de combattant  de l’enfant de Mboki devenu aujourd’hui poète et homme politique engagé, journaliste et défenseur des langues nationales.

 

 

Partie 1: Enfance paisible mais exaltante

 

De Mboki à Rosso: l’enfant de Mboki se souvient d’une enfance pénible passée entre l’école coranique ou le maître était très exigeant pour la récitation des versets et des moments d’apprentissage de la tradition orale a la place publique sorte d’agora du village où il passait des heures incalculables à écouter les grands conteurs de cette partie du Fouta réputée pour ses grands orateurs et  grands poètes qui l’influenceront plus tard et également ces moments de détente dans les terrains vagues de cette petite contrée loin de la capitale et qui manquait de tout au plan des infrastructures sportives mais c’est l’endroit où il pouvait s’adonner au jeu favori  de balle « Kola » qui ressemble fort au jeu américain Cricket.

 

Une enfance exaltante qu’il tentera de partager entre son village natal et Boghé ville frontalière au bord du fleuve Sénégal où il va entamer le cycle primaire en 55. Une époque ou la Mauritanie était encore sous la colonisation française et où il était plus facile pour le jeune écolier Ibrahima d’apprendre dans de bonnes conditions. C’est ainsi que ses bons résultats vont le conduire au Lycée de Rosso le célèbre établissement d’où sont sortis pratiquement les meilleurs cadres de la Mauritanie après les indépendances 60. Il garde jalousement en mémoire ces bons moments d’acharnement au foot où il était considéré comme celui qui arrivait toujours le premier au terrain et qui en sortait toujours le dernier pour garder le ballon.

 

Une qualité qu’il cultivera plus tard dans la politique. Ensuite le foyer du lycée était aussi pour lui un endroit où il avait appris le vivre ensemble entre tous les élèves d’origine différente. Il regrette aujourd’hui le divorce entre les différentes composantes nationales qui se regardent comme des chiens de faïence alors qu’a l’école ce racisme n’existait pas.

 

 

Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 22 janvier 2020)

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