La grève de la faim des personnes confinées dans un hôtel à Nouakchott qui protestent contre la prolongation après 21 jours de quarantaine traduit un début de malaise dans l’application généralisée des tests médicaux.
Cette contestation des personnes confinées fait planer des troubles qui n’ont pas lieu d’être dans un contexte très tendu où le seul ennemi est le covid-19. La grève entamée par les personnes confinées à Nouakchott depuis 21 jours va l’encontre de l’obligation pour ces personnes de passer des tests médicaux. Une décision du gouvernement pour renforcer les mesures préventives pour limiter la propagation du convid-19 d’un côté et de l’autre pour éviter une récidive du cas du premier décès dans une ambulance d’une femme confinée dans un hôtel dans la capitale.
Un dépistage après la mort qui a fait jaser l’opinion publique au point que les autorités ont ouvert une enquête pour faire taire les critiques. Par ailleurs les autorités sont confrontées toujours à des attroupements de la population dans les lieux publics. Les habitants ont toujours du mal à respecter les mesures barrières en particulier la distanciation sociale d’ au moins un mètre entre les personnes. Le gouvernement éprouve des difficultés à durcir les mesures davantage et surtout à mobiliser les citoyens. Une absence de stratégie de communication dans la gestion de la crise qui risque d’être de plus en plus compliquée comme en témoigne la mise en œuvre du fonds spécial de solidarité nationale.
L’acheminement des vivres dans les quartiers populaires de la capitale par des fourgonnettes à l’effigie de Ould Ghazouani ne respecte pas les mesures sanitaires édictées en créant des attroupements partout.
Comme à peu près dans tout le reste du pays le confinement dans la vallée se révèle cauchemardesque pour les personnes en quarantaine qui se retrouvent trois dans la même chambre depuis plus d’une semaine en attendant de passer les tests médicaux désormais obligatoires. Les habitants sont également confrontés à l’acheminement difficile des denrées de première nécessité et la hausse des prix.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 08 avril 2020)
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