Le départ précipité cette fin de semaine de la garde nationale de tous les centres et bureaux de l’état civil sur le territoire sans aucune explication officielle annoncerait pour les observateurs la fin d’une surveillance plus ou moins décriée par la composante négro-africaine victime du génocide biométrique depuis 2009.
Ce retrait manu militari de la garde nationale est sans doute le début de l’application de mesures plus souples de l’état-civil annoncées par le président mauritanien dans son programme quinquennal.
Des corrections surtout pour permettre à tous les mauritaniens de s’enrôler plus facilement contrairement à l’ancien régime qui avait initié un génocide biométrique des noirs.
C’est surtout une nouvelle ère pour l’agence nationale du registre des populations et des documents sécurisés qui va devoir revoir sa copie au niveau des modalités pratiques des documents d’état-civil et s’organiser sans les forces de sécurité.
Ce désengagement de la garde nationale ne peut être que bénéfique pour la sécurité des populations dans un contexte de crise sanitaire provoquée par la pandémie de Covid-19.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 05 juin 2020)
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