Le patronat mauritanien, les enseignants du privé et les populations de l’Est et du Nord du pays sont sur la sellette cette semaine pour interpeller le président mauritanien sur les impacts du covid-19.
Le chef de l’Etat mauritanien se retrouve ainsi sous pression des acteurs économiques éducatives et de la société civile. Le moins que l’on puisse dire les effets du coronavirus sur la vie des mauritaniens commencent à se faire sentir partout dans le pays. Depuis la mise en place du plan de riposte contre le virus les fonctionnaires, les travailleurs du privé, les élus, les leaders des partis politiques et la société civile se heurtent contre une cellule de crise sous la houlette d’un comité interministériel. Au bout de trois de gestion de la crise tout le monde est à bout du souffle. Le président Ould Ghazouani est appelé à la rescousse pour sauver les emplois.
En première ligne cette semaine le patronat qui remet sur la table un rapport sur les impacts du secteur privé. Puis ce sont les enseignants du privé qui montent au créneau pour lancer un cri d’alarme. Ils sont 2500 sans salaires depuis 3 mois à cause de la fermeture des écoles. Beaucoup d’entre eux tirent la langue. Sans l’aide de l’Etat ils vont grossir les rangs des chômeurs. Et puis enfin les contestations des populations à l’intérieur du pays s’amplifient.
Cette semaine des manifestants à l’Est du pays ont occupé la route de l’Espoir pour réclamer de l’eau potable. Ce risque de mourir de soif est quasi permanent dans plusieurs régions. Ajouter à cela les appels de détresse des éleveurs au Nord du pays pour sauver leur cheptel.C’est le manque de réactivité de la cellule interministérielle de crise qui est pointée du doigt. Autrement dit une stratégie qui s’adapte mal à la pandémie et ses implications économiques.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 19 juin 2020)
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