L’interdiction des médias étrangers la BBC, la Deutsch Welle, Arabia et Al –Jazeera en Mauritanie qui fait suite à la publication d’un reportage sur l’esclavage dans le pays, est considérée par les observateurs comme une atteinte à la liberté de la presse et un net recul de la démocratie.
C’est un signe qui ne trompe pas. Des signaux avaient déjà été envoyés à l’occasion de la dernière conférence de presse du premier ministre qui avait exclu la presse privée de la rencontre. Le régime de Ould Ghazouani fait le choix de communiquer avec la presse publique qu’il qualifie de nationaliste et responsable.
En réalité ce sont des médias à sa solde. Contrairement aux médias libres qui entendent éclairer l’opinion sur toutes les problématiques de la Mauritanie comme en témoigne le reportage sur l’esclavage qui n’a pas plu aux autorités de Nouakchott.
Pour avoir dénoncé le système esclavagiste la BBC, la DW, Arabia et Al-Jazeera tombent désormais sous le coup de l’interdiction. Le pouvoir s’attaque ainsi à la liberté de la presse dès que sa survie est en jeu. Les observateurs s’indignent de cette continuité de régime autoritaire et pointent le recul de la démocratie.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
Suggestion kassataya.com :
Pandémie Covid-19 Mauritanie : Nouakchott pas à la hauteur en matière de prévention du covid-19
(Reçu à Kassataya.com le 23 juin 2020)
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