CEP Mauritanie : blanchiment d’argent et évasion fiscale au cœur du régime de Ould Aziz sur la sellette

Les révélations cette semaine par la presse nationale et le rapport de la cour des comptes sur le pillage des ressources halieutiques sous le régime de Ould Aziz remettent sur la place publique les deux leviers de corruption du régime de Ould Aziz: blanchiment d’argent et évasion fiscale.

 

 

Ces révélations interviennent alors que la commission de la justice de l’intérieur et de La Défense est en discussion pour mettre sur pied la haute cour de justice tant attendue par la commission d’enquête parlementaire à moins d’une semaine de sa plénière.

 

Les mauritaniens   découvrent avec stupeur que 8 milliards d’ouguiya ont échappé au fisc  entre 2017 et 2018. Une évasion fiscale provenant du navire « Taziazy-1 » appartenant à Ould Bobaty un homme d’affaire proche de l’ancien président Ould Aziz. Une affaire à dormir debout. Ce délinquant financier a roulé dans la farine les autorités de Nouakchott au terme de nombreuses années de navigation dans les eaux mauritaniennes sans autorisation ni acquittement de taxes.

 

C’est la première fois qu’il verse 700 millions ancienne monnaie pour débloquer l’immobilisation de son navire depuis des semaines. Des malversations qui pèsent naturellement sur les soupçons de corruption du régime de Ould Aziz par la commission parlementaire d’enquête qui vient d’être réconforte par le rapport de la cour des comptes qui épingle la société chinoise Poly Hong Dong qui bat le record de 146 infractions en matière de pêche entre 2017, 2018 et 2019 dans le cadre d’un accord d’un marché supervisé par Ould Aziz et mis en œuvre par son ministre de la pêche et de l’économie maritime et son conseiller et son ministre des affaires économiques et du développement.

 

Le président du parlement Ould Baya est rattrapé par l’histoire parce qu’il est cité dans  ces scandales en tant que conseiller à l’époque du ministre de la pêche.

 

Des soupçons qui risquent de peser sur la suite du processus de la mise en place de la haute cour et des décisions des parlementaires sur le sort de Ould Aziz et ses anciens premiers ministres et ministres et ministres en activité.

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 21  juillet  2020)

 

 

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