CEP Mauritanie : Ould Ghazouani à l’épreuve de la justice

Le rapport de la commission parlementaire approuvé par les députés est maintenant entre les mains de la justice. Les observateurs attendent une suite favorable du parquet général.

Et au-delà c’est l’institution justice le pouvoir judiciaire qui est pointé du doigt pour agir. Le ministre de la justice laisse entendre qu’il ira dans ce sens. La balle est dans le camp du parquet général. Le premier magistrat du pays élu par les mauritaniens n’en est pas moins conscient de l’impérieuse nécessité de veiller à la bonne séparation des pouvoirs. L’enjeu est de taille.

Au terme de 6 mois d’enquêtes en dépit de la crise sanitaire provoquée par la pandémie de covid-19 la commission parlementaire vient de rendre un rapport qui accable 10 années de gabegie et de corruption du régime de Ould Aziz. C’est un point positif pour le président Ould Ghazouani convaincu que la bataille se joue également sur le terrain judiciaire. Sa crédibilité est mise à rude épreuve. Il compte s’appuyer sur son bilan de première année du quinquennat pour poursuivre l’ouverture politique et enfin restaurer un Etat de droit fondé sur le respect des institutions de la citoyenneté et des libertés.

Ce rapport lui donne l’occasion de se réconcilier avec les mauritaniens et pour la première fois dans l’histoire du pays de traduire son prédécesseur devant un tribunal. Pour cela le chef de l’exécutif est bien placé pour faire respecter le droit rien que le droit pour que toutes les personnalités de l’ancien régime et de son régime qui ont contribué au pillage des biens de l’état se retrouvent au banc des accusés.