Pandémie Covid-19 Mauritanie : la problématique de la gestion des fonds et des dons pointée par les observateurs

Le fonds de solidarité sociale mis en place dès le début de la pandémie est ouverte aux mauritaniens et partenaires internationaux de la Mauritanie. Et depuis il a enregistré des rentrées importantes d’argent représentant la contribution des hommes d’affaires et autres citoyens mauritaniens et l’aide internationale.

Cette opacité de la gestion des fonds du covid-19 et des dons focalise l’attention des observateurs. Six mois après la mise en place du fonds de solidarité sociale les mauritaniens se demandent où sont passés les milliards de dons représentant les contributions des hommes d’affaires et du ghota mauritanien et les millions de dollars de l’aide internationale ?

La mise en place d’un comité interministériel chargé de la gestion de la crise sous la houlette du premier ministre n’a pas permis de dissiper les inquiétudes sur les procédures de passation de marchés avec la nouvelle gouvernance par ordonnance. Une procédure d’urgence qui laisse la liberté au gouvernement de gérer les fonds destinés au fonctionnement et aux investissements.

En première ligne des ministères qui ont plus bénéficié des fonds et dons, la santé, l’intérieur et la défense. Tout le monde sait que le fonds de solidarité est doté de deux milliards et demi nouvelle monnaie dont 500 millions sont déjà versés aux 30000 familles ciblées comme les ayants droits et deux milliards ancienne monnaie aux éleveurs. Et après c’est l’opacité totale surtout pour l’aide internationale contre la covid-19.

La dernière en date la banque mondiale avec le don de l’IDA association internationale de développement de 70 millions de dollars.  La diminution du rythme des tests est perceptible depuis quelques semaines. Son coût n’échappe pas les observateurs qui pointent une gestion au compte-gouttes moins de 500 tests par jour par exemple ce début de semaine.

Après la première phase consacrée à la lutte contre la propagation du virus et ses implications sociales et économiques, la gestion du plan de relance économique s’apparente à un casse-tête pour un gouvernement dont les prévisions économiques risquent de remettre en cause le programme quinquennal en 2021 avec un endettement colossal de la dette publique.

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

(Reçu à Kassataya.com le 06 août 2020

 

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