C’est la goutte qui fait déborder le vase. Pour la deuxième fois depuis l’élection du président mauritanien la presse privée est exclue des conférences de presse de l’exécutif. Les journalistes indépendants protestent contre cet autoritarisme qui s’exerce même sur les points presse après les conseils des ministres.
Pour les observateurs cette volonté politique d’exclure la presse indépendante est un recul de la démocratie, une atteinte au droit du citoyen d’être informé et à la liberté de la presse.
Après le président Ould Ghazouani c’est son premier ministre qui tourne le dos aux journalistes de la presse libre pour s’adresser à l’opinion publique à laquelle d’ailleurs il fait référence pour justifier la transparence de son gouvernement dans la gestion de la crise sanitaire.
C’est un double langage révélateur d’un régime autoritaire qui veut dès maintenant faire des médias publics la seule courroie de transmission de la communication officielle. Les perspectives de réorganisation de ce secteur avec les aides allouées et la nomination d’un nouveau patron de la HAPA s’inscrivent dans cette démarche.
L’exécutif donne ainsi l’image d’une vraie dictature qui se cache derrière une démocratie. Après 9 mois d’exercice le pire est à venir.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
Suggestion kassataya.com :
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(Reçu à Kassataya.com le 15 juin 2020)
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